Manon

 


Opéra-comique en cinq actes de Jules Massenet


Direction musicale :  Sylvain Cooke
Mise en scène : Dominique Blier

Argument

 

Manon, que son cousin Lescault conduit au couvent, rencontre, au relai de poste d’Amiens,  le Chevalier des Grieux qui l’emmène  vivre à  Paris.

Au deuxième acte, dans son petit appartement modeste, la coquette Manon, apprenant par M. de Bretigny que le Chevalier des Grieux va être enlevé le soir même par son père, accepte de suivre ce personnage qui fera d’elle la reine de Paris.

Au troisième acte, Manon en a déjà assez et soupire après son chevalier qui, dit-on, va prononcer ses vœux.

Un deuxième tableau se déroule au Séminaire de Saint-Sulpice, où Manon reconquiert de haute lutte l’amant qu’elle avait abandonné.

Au quatrième acte, à l’hôtel de Transylvanie, un tripot à la mode, des Grieux ruiné joue et gagne, les cartes ayant été préparées à son insu.  Guillot fait appeler la police.  Le Comte des Grieux, son père intervient pour l’arracher à la honte, mais Manon sera déportée en Louisiane avec des filles de mauvaises mœurs.

Au dernier acte, sur la route du Havre, des Grieux, posté sur le passage du convoi, obtient à prix d’argent de pouvoir converser un instant avec Manon.  Elle se jette dans ses bras  où elle expire en disant : « Et c’est là l’histoire de Manon Lescault »

Distribution



Manon Lescaut

Élyse Charlebois (soprano)


Le Chevalier des Grieux

Simon Martel
(ténor)


Lescaut, le cousin de Manon     

Luc Major
(baryton) 


Guillot de Morfontaine, un noble  


Rodrigo Monardes
(ténor)


Monsieur de Brétigny  

Jean-Claude Boudreau (baryton)


Le Comte des Grieux,
le père du Chevalier  


Jonathan Vaillancourt (baryton)


Poussette, une comédienne     

Chantal Gagnon
(soprano)


Javotte, une comédienne


Consuelo Morosin (soprano)


Rosette, une comédienne

Maude Paradis
(mezzo-soprano)

 



Jules Massenet

 

Jules Massenet est le fils d'Alexis Massenet (1788-1863), industriel fabriquant des lames de faux et d'Adélaïde Royer de Marancour (1809-1875). Benjamin d'une famille de douze enfants, Jules Massenet monte à Paris dès 1848 et entre au Conservatoire de Paris où il étudie le piano, le solfège,  le contrepoint et la composition. Il obtient un premier prix de piano en 1859 et un premier prix de contrepoint en 1863. Admis à la Villa Médicis, il remporte le Grand Prix de Rome en 1863 grâce à sa cantate  David Rizzio. Il rencontre à cette occasion Franz Liszt qui lui demande de le seconder dans ses tâches d'enseignement et dont il épouse une des élèves, Louise-Constance de Gressy, en 1866.

Il regagne Paris et y connaît ses premiers succès avec la suite symphonique Pompéia et les opéras La Grand' Tante, Don César de Bazan, Marie-Magdeleine et Le Roi de Lahore. En 1878,  il est nommé professeur au Conservatoire.

En 1884 est créé un de ses opéras les plus populaires, Manon d'après le roman de l'Abbé Prévost.  Parmi ses autres œuvres célèbres, Don Quichotte, Hérodiade, Le Cid, Le Jongleur de Notre-Dame et plus encore, Werther,  d'après Les Souffrances du jeune Werther de Goethe.  Thaïs ne connut le succès qu'une décennie après sa création en raison de son sujet sulfureux, malgré sa superbe Méditation religieuse pour violon solo au deuxième acte, connue sous le nom de Méditation de Thaïs.

Doté d'une force de travail impressionnante, il était capable de composer de nombreuses heures d'affilée : ses journées commençaient à quatre heures du matin, alternant compositions, enseignements et auditions. Il a laissé une œuvre essentiellement lyrique (vingt-cinq opéras) mais aussi pianistique et symphonique. Très influencé par les sujets religieux, il a souvent été considéré comme l'héritier de Charles Gounod.